vendredi 15 avril 2011

Marie Joanna Roginska: "Paul, un jeune homme style "Neuilly-Passy" qui a tout, ou presque... "

Journaliste du vin, Marie Joanna Roginska collabore avec des magazines spécialisés et a notamment obtenu le prix du Meilleur Dégustateur de l’Année 2007 lors du Concours International du Vin Selezione del Sindaco (Città del Vino) en Italie. Elle nous a récemment fait part de ses commentaires sur "Une année au Château Gruaud Larose". Quelqu'un pourrait me dire "Mais quelle idée de lire une ode à la gloire d'un grand cru classé bordelais dans un train qui t'emmène tout droit dans le vignoble bourguignon ?". Je répondrai en toute simplicité "l'un n'empêche pas l'autre"... et je continuerai de lire mon histoire. Je parcours ces quelques pages d'un trait, car l'écriture dynamique de Guillaume me propulse directement dans l'histoire de son héros, Paul, un jeune homme style "Neuilly-Passy" qui a tout, ou presque... Car en effet, il est capable de tout plaquer à l'occasion d'une année sabbatique. On le retrouve ainsi en plein coeur du vignoble bordelais, au Château Gruaud Larose, à la recherche du véritable sens de la vie, celui qu'il pense avoir perdu dans son quotidien parisien très luxueux. Je plonge complètement dans cette atmosphère viticole, je sens pousser la vigne, je respire le chai, j'entends la musique et je sens l'amour du bon vin et de la vigne ! Je me crois presque avec Paul dans cette nouvelle vie. Tiens, déjà arrivée! Mon trajet d'aujourd'hui est passé si vite. Et me voici prête pour déguster quelques très bons Bourgognes... Merci à Marie qui, entre la France, l'Italie et l'Espagne notamment, visite de nombreux vignerons et déguste des milliers de vins. Un travail de passion que notre héros Paul aurait sans doute adorer!

jeudi 17 mars 2011

Michel Chapoutier:" Quel vin associer avec ce savoureux roman? Un Bordeaux...Hermitagé de préférence ! "


Michel Chapoutier, vigneron reconnu à travers le monde pour la qualité exceptionnelle de ses vins de la vallée du Rhône mais aussi du Roussillon, de l'Australie, du Portugal et plus récemment de l'Alsace, nous fait l'honneur de donner son avis sur le roman "Une Année au Château Gruaud Larose":

"Un dromois, bercé dans l'univers des beaux vins de la Vallée du Rhône et de nos belles collines, prend sa plus belle plume pour écrire un roman sur un château bordelais. Voilà qui mérite le respect d'autant plus que le château en question est le prestigieux Second cru classé de Saint Julien, Gruaud Larose. La chasse à la palombe, le repas truffes et les grands millésimes de champagne bus tout au long de ce livre ne peuvent qu'inspirer l'amoureux du Vin et de la Vie que je suis. En plus, le lecteur découvre la beauté du travail à la vigne, un passage essentiel pour obtenir de beaux raisins et de grands vins. Bref, un livre que l'on dévore des yeux et qui vous met l'eau (ou plutôt le vin) à la bouche. Association recommandée: Un Bordeaux....Hermitagé, de préférence ! ".

Un grand merci pour ce commentaire. Faute de Bordeaux Hermitagé, on peut facilement imaginer qu'un Saint Joseph Granits d'une année généreuse accompagné de quelques ravioles de Romans et d'une caillette pourraient faire l'affaire...

Pour en savoir plus savoir sur ce roman, le premier chapitre est disponible sur ce lien : «Une Année au Chateau Gruaud Larose».

mercredi 16 mars 2011

« Aux Primeurs à Bordeaux, vous rencontrez des courtiers et des négociants qui ont le même comportement que leurs homologues dans le monde du thé"

Interview de l'auteur Guillaume Jourdan. A la découverte du roman et de son auteur...

Dans le livre « Une Année au Château Gruaud Larose », Paul, le personnage principal, parle de similitude entre les grands thés et les grands vins. Voici un extrait : « Chaque fois que je vais au Japon et en Chine, je suis étonné de retrouver la même approche que celle des vignerons. La notion de terroir est fortement ancrée dans l’un et l’autre des univers. Si tu prends simplement l’exemple de la région du Fujian, au sud-est de la Chine, elle produit plusieurs des crus parmi les plus célèbres dans différentes familles de thé. Le Yin Zhen Bai Hao, célèbre thé blanc au goût très subtil, la région de Fuding. Mais aussi le Tie Gwan Yin dans le canton d’An Xi, le prestigieux Da Hong Pao, un thé de rocher des montagnes Wu Yi où le climat tempéré, les nombreuses sources et le niveau de précipitation en font un haut lieu du thé en Chine. Sans parler des grands thés verts de Chine comme le Lu An Gua Pian…»

Des similitudes avec les grands thés? Pourriez-vous nous en dire plus ?
Guillaume Jourdan : « En fait, dans ce livre, chaque chapitre est lié à un mois précis durant l'année sabbatique de Paul. Par exemple, au mois d'avril, le chapitre évoque un des événements majeurs qui se tient à Bordeaux et que l'on appelle la "Semaine des Primeurs". Nous nous approchons de cet événement pour le millésime 2010 car, cette année, la semaine des Primeurs débutera le 4 avril. Dans le roman, Paul assiste à la dégustation du millésime 2009. Et quand Paul découvre cette communauté très particulière de professionnels qui viennent du monde entier et qui se retrouvent dans la région de Bordeaux pour toute une semaine, il fait tout de suite une comparaison avec ce qu'il a déjà vu en Chine autour des grands thés et des professionnels du thé ».

Le thé est une autre de vos passions, n'est ce pas?
« Oui en effet. Je suis allé de nombreuses fois au Japon, en Chine et dans d'autres régions réputées pour leurs thés afin de déguster des thés de grandes origines et comprendre comment certains pouvaient atteindre un tel niveau de précision et de perfection. J'ai toujours été impressionné par le goût unique des grands vins et notamment par le fait qu'ils soient simplement issus d'un processus naturel obtenu à partir de raisins. Et pour les grands thés, je suis encore plus impressionné car ce goût extraordinaire provient des...feuilles. Quelquefois, lorsque je découvre un goût extraordinaire dans mon verre ou dans ma tasse, je me demande : Comment peut on obtenir un tel résultat avec seulement du raisin ? Pour les plus grands thés, je me pose la même question : Comment peut on obtenir cela simplement à partir de feuilles de thé ? Et depuis maintenant 15 ans, je voyage dans différentes régions pour goûter les thés de mono-origine (thés de terroir), quelquefois pendant la récolte ce qui est toujours une magnifique expérience. Et depuis, je ne peux plus me passer de ce goût unique des meilleurs thés du monde.».

Y a t-il d'autres similitudes entre les grands thés et les grands vins?
« Ces deux marchés semblent partager d'autres similitudes quand vous analysez l'organisation du commerce autour du thé et du vin. Pendant la semaine des Primeurs à Bordeaux, vous rencontrez des courtiers et des négociantss qui ont le même comportement que leurs homologues dans le monde du thé. Il y a une réelle similitude au niveau de l'organisation de ces deux marchés. C'est encore plus vrai lorsque vous considérez uniquement les plantations les plus prestigieuses. Concernant les Darjeeling de printemps récoltés dans les jardins les plus impressionnants, ces thés sont réservés en particulier à un nombre trés limité d'intervenants. Les courtiers obtiennent leurs « allocations » de la même manière qu'ils obtiendraient leurs allocations à Bordeaux. De plus, l'échelle de prix pour les grands thés est assez similaire à celle des grands vins. Les meilleurs thés de Darjeeling sont parmi les plus recherchés internationalement et la demande est si forte (en comparaison à la production très limitée) que ces thés atteignent des prix trés élevés. Une autre similitude ? Les millésimes. Comme pour les grands vins, certains millésimes peuvent donner aux thés une valeur encore plus importante : c'est notamment le cas pour quelques très vieux thés Pu Erh qui peuvent atteindre le prix d'un Château Lafite Rothschild. Mais malheureusement, comme pour les grands vins, il n'est pas rare de trouver de faux "vieux millésimes"...”

Pour en savoir plus savoir sur ce roman, le premier chapitre est disponible sur ce lien : «Une Année au Chateau Gruaud Larose».

vendredi 11 mars 2011

"Redécouvrir sa propre région au travers d'un roman, cela semble un peu fou, mais c'est exactement ce qui s'est produit "


Charles Guerrero est originaire de la région bordelaise mais s'est expatrié depuis quelques années pour exercer sa profession de pilote de ligne à Abu Dhabi. Il a lu le roman "Une Année au Château Gruaud Larose" et nous raconte comment il a perçu cette histoire qui l'a ramené pendant quelques heures dans sa chère région natale.

"Lire ce roman à 5000 kilomètres de chez moi, soit environ 7 heures d'avion de Bordeaux, a été un grand bonheur. La vigne et le vin sont une passion pour moi. En descente sur Paris, quand je survole par temps clair en hiver la belle région bourguignonne, j'admire ces beaux paysages faits de ceps de vignes. Le Bourgogne est d'ailleurs un vin que j'adore. Mais j'apprécie bien sûr les grands vins de Bordeaux et notamment les Sauternes. Je connaissais de réputation le Château Gruaud Larose. J'ai maintenant envie d'aller à Saint Julien, de faire une visite et de découvrir ce vignoble bati par l'Abbé Gruaud. Redécouvrir sa propre région au travers d'un roman, cela semble un peu fou, mais c'est exactement ce qui s'est produit avec "Une Année au Château Gruaud Larose". Avec une histoire d'amour en plus..."

Merci à Charles Guerrero pour ce commentaire. Faire voyager un pilote de ligne...Voilà une grande prouesse!

Pour en savoir plus savoir sur ce roman, le premier chapitre est disponible sur ce lien : «Une Année au Chateau Gruaud Larose».

dimanche 6 mars 2011

G. de la Bassetière: "A l'approche de Vinexpo, cela me donne l'envie de flâner dans les rues de Bordeaux et de faire une escale au Cap Ferret"


Gilles Morisson de la Bassetière, Président de la Maison de Champagne de Venoge, a eu le privilège de feuilleter le roman "Une Année au Château Gruaud Larose". Il nous fait part de ses réactions en tant qu'amoureux du Vin.

"J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Non seulement j'ai pu découvrir le château Gruaud Larose que je connais déjà bien avec un regard nouveau mais j'ai pu aussi redécouvrir Bordeaux et ses environs. A l'approche de Vinexpo, cela me donne bien sûr l'envie de flâner quelques heures dans ses ruelles et de faire une escale au Cap Ferret. Et je suis certain que ce roman donnera à bien d'autres l'envie de visiter cette magnifique ville, ses beaux châteaux et de déguster ses délicieux vins. A quand un prochain roman autour d'Epernay et de la belle région champenoise?"

Merci à Gilles de la Bassetière pour ce sympathique mot. Il est vrai qu'il y aurait beaucoup à raconter autour d'un roman en Champagne avec notamment un chapitre entier qui pourrait être dédié à la visite des caves chez de Venoge et une série de dégorgements à la volée de vieux millésimes.

Pour en savoir plus savoir sur ce roman, le premier chapitre est disponible sur ce lien : «Une Année au Chateau Gruaud Larose».

samedi 5 mars 2011

L'interview sur le livre "Une Année au Château Gruaud Larose" et son auteur

Paul, le personnage principal de votre roman, quitte son entreprise pour une année sabbatique et décide de vivre au Chateau Gruaud Larose. Pourquoi a-t-il pris cette décision d'aller à Bordeaux plutôt que de voyager et de faire, par exemple, le tour du monde ?

Guillaume Jourdan: "Paul a déjà voyagé à travers le monde ! Dans son entreprise, Martineau & Co, Paul a eu le privilège d'exercer son métier au niveau international. Il est allé de nombreuses fois à New York, Tokyo, Dubai, Shanghai, Londres, Sydney, Singapour ou Hong-Kong pour des réunions de quelques heures et a parfois saisi l'occasion pour rester dans les plus beaux hotels. En réalité, je ne l'écris pas dans ce livre, mais avant de prendre sa décision, il était au Japon et est resté trois jours dans un magnifique hotel chargé d'histoire, tout près du Mont Fuji. Ce "ryokan" très traditionnel est célèbre pour ses sources thermales appelées « onsen » où les invités peuvent se relaxer loin des tracas du quotidien. Paul a pu séjourner dans des lieux reconnus comme les plus prestigieux au monde et n'a donc pas ressenti le besoin de voyager de nouveau pour son année sabbatique. En fait, dans la plupart des lieux où il se trouvait, il ressentait toujours un certain manque. Il ressentait la solitude. Et les trois jours passés dans ce ryokan japonais lui ont fait prendre conscience de cela après 10 années passées dans la Haute Finance. Il avait besoin de retrouver « le vrai sens » de sa propre vie. Voyager ne l'aurait pas aidé à trouver ce « vrai sens ». Il avait besoin de trouver un nouvelle occupation professionnelle et en même temps de bâtir de vraies relations et non pas de faire une coupure Sea, Sun and.... "

Pourquoi Gruaud Larose ? Certains de ses amis l'avaient orienté vers d'autres occupations...

"Oui en effet mais ce n'était pas ce que Paul recherchait. Il a commençé à évoquer son projet à des amis et des connaissances. La plupart, certains avec un brin de jalousie aisément soupçonnable, l’avaient engagé à renoncer à son projet et à reprendre au plus vite sa place chez Martineau & Co. Bon, cela ne le faisait pas avancer beaucoup… D’autres encore, un peu plus farfelus, lui avaient proposé des activités toutes plus oisives les unes que les autres mais qui le laissaient perplexe : écrire un livre sur les meilleurs bars du monde, ce qui lui auraient permis de se saouler tous les soirs sans débourser un centime, une idée de son ami irlandais Paddy, ou de passer une année à l’usine pour mieux comprendre les réalités de la vie. Mais Paul n'avait pas besoin de cela pour comprendre les réalités de la vie. Une autre propositon de son ami Charles,libertin dans l'âme: 365 jours,365 femmes… Bref, rien qui ne suscitait vraiment son intérêt."

Et il a décidé de vivre « la vie de château ». C'est bien plus confortable, non?

"Il n'est pas allé à Gruaud Larose pour « la Vie de Château ». Il y est tout simplement allé pour redécouvrir « la Vie ». La vie quotidienne dans le vignoble, la vie quotidienne avec les habitants de Saint Julien Beychevelle, la vie à Bordeaux. ..la vraie Vie en réalité. Passer une année au Château Gruaud Larose l'a aidé à acquérir une nouvelle expérience unique, à se faire de nouveaux et « vrais » amis, à découvrir de nouveaux lieux et aussi à oublier son travail chez Martineau & Co. C'était l'adéquation parfaite à ce moment là de sa vie. Je crois que Paul n'est pas un personnage singulier et que de nombreuses personnes autour de nous ressentent la même chose, en 2011, dans leur vie quotidienne au travail. Mais ils n'osent pas faire le grand saut pour une nouvelle vie. Ils ne veulent pas prendre un tel risque, même si chaque jour ils se sentent mal à l'aise dans leur travail et sont presque malades le dimanche soir à la seule idée de penser à leur programme pour la prochaine semaine...Ce roman, à travers Paul, peut donner l'envie à certains de faire ce grand saut pour être plus heureux dans leur nouvelle vie. Passer une année au Château Gruaud Larose était la décision de Paul mais il y a des millions d'autres idées qui pourraient rendre d'autres personnes beaucoup plus heureuses dans leur nouvelle vie. "

jeudi 3 mars 2011

Guido Bernardinelli: "Un Grand Cru, c'est comme un grand café de terroir : vous avez besoin de femmes et d'hommes qui apportent leur expertise"


Guido Bernardinelli dirige La Marzocco, une entreprise italienne basée à Florence qui produit la « Rolls Royce » des machines Expresso pour traduire le goût unique des meilleurs cafés du monde. Guido aime les cafés de terroir ainsi que les grands vins. Il a récemment lu le roman « Une année au Chateau Gruaud Larose ».

« Le luxe se nourrit de précision et ce roman décrit magnifiquement certaines des tâches quotidiennes réalisées dans le vignoble pour atteindre un niveau de qualité irréprochable afin d'obtenir le meilleur de chaque parcelle. Personnellement, j'aime les grands vins de Bordeaux et plus particulièrement Gruaud Larose. Je n'ai jamais dégusté le Gruaud Larose 1870 mais après avoir lu le chapitre sur les très vieux millésimes, je pense que je ne manquerai pas une occasion si elle se présentait... Guillaume, pourriez vous nous aider sur ce dernier point? »

Un grand Merci à Guido pour ce message. Et s'il vous plaît, poursuivez votre travail énorme dans les prestigieux restaurants à travers le monde afin de nous permettre de déguster des cafés uniques, prolongement idéal de la grande cuisine et des grands vins...